Puisqu’on en est à l’heure des bilans et des projets, qu’en est-il de cet album qui fera suite à « l’âge des possibles »?
Cela fait 3 ans maintenant que le chantier a debuté. Je me souviens du premier post – que j’ai transferé sur ce blog -écrit début janvier 2006 ! Je me lançais dans l’écriture des premiers titres. Depuis il s’en est passé des choses : plus d’une vingtaine de titres, arrangés deux, trois, voire quatre fois, des collaborations plus ou moins fructueuses, des doutes, des remises en question, des pétages de plombs ! Mais finalement toujours l’envie d’aller au bout.
making-of « Rien n’est parfait » (part 2) from usmar on Vimeo.
Depuis l’été dernier, je suis enfin dans la dernière ligne droite. J’ai trouvé le studio et l’ingénieur du son pour terminer l’album .C’est le dénommé « Reptile » qui mixe l’album (il a travaillé avec Ntm, Assassin, Oneyed Jack, Trust, Casey, Sniper, les hurlements de Léo). On a déjà mixé 6 titres et ce fut vraiment une partie de plaisir. Il a mixé des disques qui ont été des influences majeures dans mon parcours musical. J’étais donc particulièrement fier de bosser avec lui. Pour ne rien gacher, on aime la même musique et en plus de se taper des bonnes barres de rire, on a bien discuté de la vie, et ça c’est important pour réaliser un bon disque. Yeah !!!
Aujourd’hui Il nous reste encore 7 titres à terminer et c’est en suspens.
Les écoutes des 6 titres mixés ne nous ont pas permis de décrocher un label.
La raison ? je l’ignore.
« Je suis pas assez… » ou « je suis trop… » ou « c’est bien mais… »
Je me suis donc légitimement posé la question : Est-ce que je suis mauvais ou l’industrie du disque n’a plus de couille ?
Passés les longs moments de déprime, on a décidé de commencer le boulot sans eux (les maisons de disque) et d’aller voir directement les radios (sans elles, point de salut !) Donc mon sort et l’avenir de ce disque dépend des trois prochains mois. Si « T’abuses » (le 1er titre qu’on veut mettre en avant) passe en radio, ça sera plus facile d’aller « RE-démarcher » les labels puisque la moitié du boulot sera fait, et donc moitié moins de risque pour eux (sur le retour sur investissement !)
Les médias et « ceux qui n’y connaissent rien » nous bassine à tous les coins de rue, qu’aujourd’hui l’industrie du disque change et que c’est une révolution ! (pour qui : l’auditeur ? le consommateur ? le patron de label ? l’artiste ?). Certes, la révolution est en marche mais le système reste toujours le même. Comment exister en tant qu’artiste sans partenaire, sans un label qui investi des sommes importantes dans la publicité, le marketing, la réalisation de clip, la distribution, les relations-presse… (il faut bien qu’on nous dise que les artistes existent… qu’ils s’appelent Radiohead ou Christophe Maé !)
Aujourd’hui avec l’industrie du disque qui va mal, le pouvoir d’achat en berne, la multiplication des postes de loisirs, le piratage, cela devient difficile de sortir un disque et même de simplement rentrer dans ces frais !
Il faut payer l’ingénieur du son, les musiciens, le studio sans compter les centaines d’heures de composition, de recherches pour créer ces chansons. Je sais de quoi je parle puisque c’est mon manager et moi – en tant que producteur indépendant – qui prenons en charge ces dépenses.
Je suis donc en stand-by, en suspens, j’attends le dégel ! J’attends donc un partenaire qui croit en mon projet artistique (c’est important pour moi !) et commercial (c’est important pour lui !). Je pourrai ainsi finir mon disque et lui donner une chance de sortir dans des conditions acceptables.
Voilà où j’en suis ce mardi 20 janvier 2009 ! dans l’attente et dans le doute et dieu sait que je n’aime pas ça !
On peut continuer d’en parler…
J’attends vos commentaires, vos questions…
Bises
1 comment
sam
voilà un comment 😉
pour préciser un peu ce que tu dis, d’après ce que je comprends, tu attends quelqu’un qui :
– croit sincèrement en ton projet artistique,
– pense pouvoir développer un business avec la vente sous quelque forme que ce soit de ta musique.
on devrait pouvoir vivre de sa musique raisonnablement et sans excès et sans trahir son image ou son projet artistique, non ?
mais à longueur de journée et de médias, c’est ‘qui a vendu le plus de disque’, ‘qui a rempli le plus de salle’ … alors les investisseurs professionnels du monde de la musique se sont persuadés que la seule possibilité de rentabilité était dans ‘le gros coup’.
pourtant un retour à l’artisanat utilisant les possibilités qu’offre le numérique doit pouvoir nous sortir d’affaire. la seule chose qu’il nous faut éviter, c’est d’enrichir à nouveau ses mauvais investisseurs par le biais de fausses bonnes idées du genre ‘mymajorcompagny’ et autre, qui ne jouent que le rôle d’intermédiaire inutiles empochant au passage de l’argent.